Diagnostic avortement
Déclarer les avortements : une obligation et une opportunité
L’avortement est l’expulsion d’un fœtus ou animal mort-né ou succombant dans les 48h qui suivent la naissance. Ainsi, tous les fœtus de plus de 42 jours en moyenne pour les veaux et plus de 35 jours pour les agneaux et chevreaux sont concernés.
Tous les élevages sont concernés par les avortements. Il est important d’être vigilant et d’en rechercher les causes : infectieuses, parasitaires, alimentaires, traumatismes physiques, etc. Des avortements en série peuvent apparaître et avoir un impact majeur sur l’élevage. Il est essentiel d’investiguer pour comprendre les origines et mettre en place les mesures nécessaires.
Diagnostic dans le cas de séries d’avortement
Dans le cas de séries d’avortements, il est important d’en rechercher les causes en ciblant les principales maladies abortives dans un premier temps.
La FRGDS et les GDS de la région accompagnent financièrement les éleveurs pour élargir les analyses à d’autres maladies dont fièvre Q, BVD, néosporose, ehrlichiose en bovins et fièvre Q, salmonellose, toxoplasmose et chlamydiose en petits ruminants.
Afin d’optimiser les chances d’élucidation, il est fortement recommandé de faire des prises de sang sur les congénères (en privilégiant ceux ayant eu des problèmes de reproduction). Ainsi si les prélèvements sur les avortées ou avortons ne sont pas conclusifs cela permettra d’élargir les analyses.
Dans le cas d’un avortement dans votre élevage, contacter immédiatement votre vétérinaire sanitaire
Pourquoi déclarer les avortements ?
Seulement 1 éleveur sur 4 déclare les avortements de son élevage auprès de son vétérinaire sanitaire. C’est pourtant une obligation en élevage de ruminants, permettant la surveillance de la brucellose dont les conséquences économiques et sanitaires peuvent être graves. La brucellose est une maladie transmissible à l’Homme (zoonose), l’investigation des causes abortives permet donc de protéger le cheptel mais aussi l’éleveur et éviter une propagation éventuelle.
De fait, l’Etat prend en charge tous les frais liés à ce contrôle (déplacement, intervention du vétérinaire et frais d’analyses).
La déclaration des avortements est un moyen de surveillance de nombreuses maladies, cela permet de détecter une pathologie dans l’élevage mais également de mettre en place des mesures de prévention à plus large échelle.
Précautions à prendre
Pour chaque avortement, je dois contacter mon vétérinaire. La visite et les frais d’analyse Brucellose sont pris en charge par l’Etat.
- Je me protège (porter des gants et se laver les mains après chaque manipulation)
- J’isole la mère avortée (dans un parc à l’écart du troupeau qui peut être nettoyé et désinfecté)
- Je recueil le placenta et l’avorton (les tenir à disposition du vétérinaire pour analyses, à l’abri de la chaleur, de la lumière et des canidés)
- Je contacte le vétérinaire sous 48h